- « Une joie féroce », Sorj Chalandon – Editions Grasset – août 2019 – 320 p..
Jeanne a une vie tranquille jusqu’au jour où elle apprend qu’elle a un cancer. Elle espère trouver un soutien auprès de son mari, mais celui-ci ne supporte pas de la voir malade et quitte la maison. Pourtant alors que tout semble aller au plus mal, elle rencontre lors de ses séances de chimiothérapie, trois femmes, trois blessées de la vie qui l’entraînent dans une folle aventure, qui après l’avoir effrayée pourrait bien sauver le reste de son existence.
Quelle joie que de se faire embarquer dans cette histoire à la fois triste et pleine de réconfort, glaçante et empreinte de solidarité. Un roman parfaitement réussi rédigé avec brio par un conteur hors pair !
2. « Les choses humaines », Karine Tuil – Editions Gallimard – août 2019 – 352 p..
Alexandre Farès, fils d’un éminent journaliste politique médiatique et de Claire, essayiste féministe, a tout pour réussir : études brillantes, carrière promise à un bel avenir… mais il est accusé de viol. En pleine affaire MeToo, le scandale gronde. Ce roman magistral offre une vraie réflexion contemporaine et pose de nombreuses questions : la quête et le maintien du pouvoir justifient-ils tout ? Où commence et où s’arrête une relation consentante ? Les relations hommes-femmes sont-elles devenues codifiées ? Une révélation de cette rentrée littéraire. A ne pas mettre entre des mains trop jeunes.
Ce livre est une belle et efficace étude de notre société.
3. « Le bal des folles », Victoria Mas – Albin Michel – août 2019 – 260 p..
En 1885 à l’Hospice de la Pitié-Salpêtrière se prépare pour le bal annuel de la mi-carême « le bal des folles. » où les aliénés se déguisent et fascinent le tout Paris accouru pour l’occasion.
On suit Geneviève, intendante au service des aliénés. Elle a dédié sa vie à l’hôpital à la médecine et voué une passion sans faille au neurologue Charcot.
L’arrivée d’une nouvelle internée, Eugénie, jeune fille de la bourgeoisie internée par son père pour spiritisme va venir bouleverser ses convictions et ses certitudes.
Ce roman met en lumière, les abus d’enfermement commis légalement et dont les femmes du simple fait de leurs conditions, étaient alors victimes.
Livre émouvant bouleversant premier roman parfaitement maîtrisé et à lire absolument. Une pépite
4. « Une bête au paradis », Cécile Coulon – Editions l’Iconoclaste – août 2019 – 352p..
Le Paradis, une terre sauvage, impitoyable mais nourricière. C’est là qu’Émilienne élève seule, avec pour seules ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants.
Blanche : forte robuste et indépendante.
Gabriel discret renfermé sur lui-même.
Mais, il y a aussi Louis, le commis au passé difficile.
Les saisons se suivent les enfants grandissent jusqu’à l’adolescence.
Blanche Tombe amoureuse d’Alexandre. Le 1er amour celui qui dévaste tout sur son passage
Elle rêve d’un avenir au Paradis, mais Alexandre part à la ville porté par son ambition
Alors viens la trahison, la séparation et la vengeance.
Roman fiévreux d’une lignée de femmes envoûtées par ce qu’elles ont de plus précieux :
leur terre
Cécile Coulon signe l’un des plus beaux et des plus forts textes de la rentrée
5. « Les simples », Yannick Grannec – Editions – Anne carrière – août 2019- 368 p..
1584, l’abbaye de Notre-Dame du loup, est un havre de paix pour la communauté des bénédictines qui y mènent une vie vouée à Dieu. Ces religieuses doivent leur indépendance à la faveur du roi. Mais surtout aux simples, ces herbes éphémères qu’il faut savoir reconnaître, choisir et surtout apprivoiser
C’est le domaine de Sœur Clémence.
Ce pouvoir de guérir menace la hiérarchie masculine de l’église, et tout va être fait pour retirer ce pouvoir.
Ainsi, un jeune vicaire est envoyé pour inspecter l’abbaye et pour trouver matière à scandale ou sinon dans provoquer un.
Il sera l’innocent truchement des manœuvres toutes sauf catholiques de l’Evêque.
Mais, il aurait dû se souvenir que lorsqu’on entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui.
Roman historique éblouissant, puissant, bouleversant, poétique plein de tendresse.
Vous n’êtes pas prêt d’oublier Sœur Clémence !
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