Voici tous nos chouchous de cette rentrée littéraire 2020.
Le sel de tous les oublis de Yasmina Khadra, Julliard
Adem Naït-Gacem voit sa femme claquer la porte. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et quitte tout pour partir sur les chemins où les rencontres multiples et étonnantes se multiplient.
NOTRE AVIS: Suivre les pérégrinations de cet antihéros nous a ravi. La langue et le style de Y. Khadra nous enchantent toujours autant. Un must de la rentrée littéraire.
La fièvre de Sébastien Spitzer, Albin Michel
La Fièvre est basée sur une histoire vraie. En 1878, à Memphis, elle a tué un tiers de la ville en quelques mois. Dans ce roman, un homme, tout juste arrivé en ville, s’effondre au milieu de la rue. Il meurt, sa langue est noire. Il est le cas zéro. La première victime de la Fièvre.
Keathing tient le journal local. Raciste, suprémaciste, c’est un vrai type du Sud qui ne digère pas la victoire des Yankees et l’affranchissement des noirs. Annie Cook est française. Elle tient un lupanar et ne pense qu’à faire de l’argent. La Fièvre va bouleverser leur vie.
NOTRE AVIS : Entre faits réels et fiction, ce roman fait évidemment écho à la situation actuelle. Un livre qui sonde remarquablement bien l’âme humaine entre héros et traitres du quotidien. A lire.
Un jour viendra couleur d’orange de Grégoire Delacourt, Grasset
Dans le Nord de la France, des amis se postent sur un rond-point et décide de l’occuper. Pierre en fait partie et trouve dans le mouvement un exutoire pour sa colère. Au fil des journées de mobilisation, le fossé se creuse avec sa femme et Geoffroy, leur fils de treize ans, ce garçon différent, isolé, rejeté par les jeunes. Seule Djamila, quinze ans, est fascinée par son invraisemblable mémoire, ses manies. Ils s’aiment et découvrent un territoire inconnu à l’abri de la violence du monde.
NOTRE AVIS: Grégoire Delacourt au top de sa forme nous livre un roman initiatique, à la fois peinture sociale, et description fine, ciselée et percutante des désirs et des peurs des personnages. C’est beau, c’est lumineux et poignant. Un beau roman.
Buveurs de vent de Franck Bouysse, Albin Michel
Ils sont quatre enfants, nés au milieu des montagnes. Frères et sœur, soudés par un indéfectible lien: Marc qui ne cesse de lire en cachette, Mathieu, qui entend penser les arbres, Mabel, à la beauté sauvage et Luc, l’enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d’être un jour l’un des leurs.
NOTRE AVIS: Après le choc de Né d’aucune femme que nous avions adoré, Franck Buysse nous transporte dans une ambiance western où culpabilité, fatalité et rédemption offrent des choix limités aux personnages qui sont touchés par le destin et la puissance de la nature. Exceptionnel.
Nickel Boys de Colson Whitehead, Albin Michel
Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis est prêt à intégrer l’université pour y faire de brillantes études, il voit s’évanouir ses rêves d’avenir lorsque, à la suite d’une erreur judiciaire, on l’envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ».
NOTRE AVIS : Un chef d’oeuvre. Un très grand roman très bien traduit. ON ADORE!
On ne touche pas de Ketty Rouf, Albin Michel
Chaque nuit, Joséphine, prof de philo à Drancy à la vie diurne terne et dépressive, devient Rose Lee. Elle s’effeuille dans un club de striptease aux Champs-Élysées. Elle se réapproprie sa vie, se réconcilie avec son corps et se met à adorer le désir des hommes et le pouvoir qu’elle en retire.
NOTRE AVIS : Un magnifique premier roman entre affranchissement des conventions, découverte de soi à travers le corps et réflexion sur la liberté. On aime.
Les aérostats d’Amélie Nothomb, Albin Michel
Ange, 19 ans « mène une vie assez banale » et étudie la philologie. Après avoir répondu à une petite annonce, elle donne des cours de littérature à Pie, un lycéen de 16 ans dyslexique. ces deux personnages très différents et emprisonnés chacun à leur manière vont s’aider à avancer.
NOTRE AVIS: Certaines d’entre nous étant des aficionadas absolues d’Amélie Nothomb nous nous devions d’inscrire ce roman dans notre top. Comme toujours avec Amélie, les avis sont partagés notamment sur la fin mais cela reste un incontournable de la rentrée littéraire.